Deux jours et deux nuits à Thiruvananthapuram, je décide que j’en avait fait le tour. J’avais découvert un tas de choses, et maintenant, j’avais besoin de comparer, de refaire mon sac, prendre le train et commencer doucement ma remontée vers le nord.
Debout aux aurores, sur le pied de guerre, c’est le cas de le dire, parce qu’on peut pas vraiment dire que je soit encore tout à fait calé, j’arrive à dormir par tranche de 2 ou 3 heures, à faire ma nuit en deux fois, et entre deux c’est la guerre !
J’essaye tant bien que mal d’engager un Géno-mousti-cide, avec tout ce que je tuais dans la nuit, je prendrais au moins perpett’ pour crime contre la Mousti-nité ! Au milieu de la dernière nuit, particulièrement agitée, où je decide d’en finir avec la totalité de l’espèce, je mets au point une technique bougrement riducule, digne des plus grands soldats : je passe aux quatre coins de ma chambre en tapant furieusement des mains, dans les moindre recoins pour faire sortir même le plus lâche de sa cachette, et leur donne rendez-vous sur le lit où je les attends, sur le dos, tête à plat, les jambes en l’air, ce qui, certes handicapant sur le plan de la mobilité, me permet de protéger mes arrières face aux ennemis décidément au rendez-vous et prêts à en découdre.
Je dois l’avouer, cette abominable ignominie de la nature a des capacité régénératrices exceptionnelles, je decide de tendre la drapeau blanc vers les 5h du mat’, le corps couvert tantôt de piqures rouges de la veille, tantôt de plaques blanches, fraichement piquées.
Je rallume mon ventilo à deux position: ‘éteint‘ ou ‘Airbus A320‘. Dès l’allumage je reste scotché au lit en ayant l’impression que le plafond va s’envoler..
Debut aux aurores donc, sur le pied de guerre disais-je, je feuillette mon guide, et c’était décidé, va pour Kollam, ville marché, porte des backwaters. Je passe faire mes adieux (on sait jamais) aux gens que j’aime au cybercafé qui ne sert pas de café ; gare ; train ; arrêt du train en gare de ? Panique ; sueur ; rebouclage de sac fissa ; Varkala ? ouf.. j’en profite pour ressortir mon guide, page 892 :
« with its dramatic cliff-top setting and perfect beaches, Varkala is an idyllic beach town.. »
Une idyllique beach town ? et personne me prévient ? j’ai à peine le temps d’y réfléchir que le train repart, on s’était dit Kollam, va pour Kollam..
Arrivé à Kollam, ville marché indeed, je visite une chambre où ils auraient pu tourner des scènes de Guantanamo II, le retour du bourreau. Je remarche une demi heure dans l’autre sens ; gare ; train ; Varkala .. Un pas en avant, deux pas en arrière…